SILDARO

La force morale pour faire face aux crises

Un levier essentiel pour renforcer la résilience individuelle et collective

« La force morale est la capacité psychologique, individuelle et collective, à prendre l’ascendant sur les événements susceptibles de survenir dans l’exécution des missions pouvant être confiées à l’individu ou à l’unité. »
— Colonel Hervé Kirsch, Inflexions, n°6, 2007

Dans un monde confronté à des risques de plus en plus variés – environnementaux, sanitaires, technologiques ou organisationnels –, la résilience des organisations repose autant sur leurs dispositifs de gestion que sur leur préparation humaine.
Au cœur de cette préparation se trouve un concept central : la force morale.

Une capacité psychologique à cultiver, au-delà des outils techniques

Dans les métiers de la sécurité civile, comme dans d’autres secteurs exposés à la pression, la force morale fait la différence. Elle permet de garder de la clarté face à une situation inattendue, de continuer à agir malgré l’incertitude, ou encore de fédérer autour de décisions parfois difficiles.

Les acteurs de la gestion de crise – qu’ils soient publics, privés, civils ou militaires – s’appuient sur des outils et des organisations bien mis au point. Mais aucune structure, aussi avancée soit-elle, ne peut être pleinement efficace sans une préparation mentale et collective adaptée.

Un enjeu partagé par tous les niveaux d’acteurs

La force morale ne se limite pas aux services d’urgence ou aux hauts responsables en temps de crise. Dans le monde de l’entreprise, elle joue un rôle crucial, en particulier dans les périodes de tension, de transformation ou de désorganisation. Prenons l’exemple de l’armateur danois Maersk, touché en juin 2017 par une cyberattaque d’envergure mondiale, le virus NotPetya.

Lorsque l’ensemble des systèmes informatiques de l’entreprise a été paralysé, des milliers d’employés se sont retrouvés dans l’incapacité d’accéder aux outils habituels pour assurer leurs missions. Plutôt que de céder à la panique ou de se désengager, de nombreux collaborateurs ont pu prendre l’initiative de recréer manuellement des processus critiques, de maintenir la communication avec les clients, et surtout, de soutenir psychologiquement leurs collègues. Des responsables d’équipes ont su mobiliser l’énergie collective, organiser des points réguliers d’entraide, et transmettre une vision rassurante malgré l’incertitude. 

Développer sa propre force morale, mais aussi celle de son équipe, c’est donc investir dans une forme de résilience collective qui dépasse les compétences techniques. C’est ce qui fait qu’une équipe ne s’effondre pas sous la pression, mais est capable de résilience.

Un levier de préparation pour les organisations et les citoyens

Aujourd’hui, de plus en plus d’organisations comprennent que la préparation à la crise ne se limite pas à des procédures. Elle implique aussi une culture partagée, une solidarité interne, et une capacité mentale à encaisser le choc. Les exercices immersifs simulant des scénarios de crise permettent aux équipes d’acquérir non seulement des compétences techniques mais aussi une résilience psychologique.

Chez SILDARO, nous accompagnons les acteurs publics et privés dans cet apprentissage en :

  • formant les équipes à gérer des situations de stress,
  • structurant des exercices de crise immersifs,
  • prenant en considération les dimensions psychologiques et comportementales dans les dispositifs de gestion de crise,
  • valorisant l’expérience et l’engagement de tous les niveaux hiérarchiques.

Sources: 

Pownall, Charlie. Maersk NotPetya Crisis Response Case Study. Publié le 16 juillet 2019. Kirsch, Hervé. “La force morale pour faire face aux crises.” Inflexions, n°6, 2007. (Citation originale utilisée dans l’article pour définir la force morale.)

Comments are closed

Aller au contenu principal